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Le capital naturel de Kerkennah : un atout Ă  valoriser de maniĂšre durable

Nous partageons quelques tĂ©moignages Ă©picĂ©s Ă  partir desquels on pourrait peut ĂȘtre changer Kerkennah ! N’hĂ©sitez pas Ă  complĂ©ter pour faire de l’archipel, l’endroit rĂȘvĂ© ! Ici les rĂ©sultats de notre consultation citoyenne sur les rĂ©seaux sociaux en septembre 2022, ont fait surgir la thĂ©matique de l’environnement. Le capital naturel qui fait de Kerkennah un atout de la Tunisie semble compter aux yeux des rĂ©pondants mais de maniĂšre trĂšs diversifiĂ©e.

L’enjeu rĂ©side dans la valorisation durable de ce “capital nature” d’un archipel fait de Palmiers, de sebkhas et d’un plateau avec de hauts fonds, propice Ă  un tourisme de mer original et de sauvegarde de la biodiversitĂ©.

Un capital naturel respecté est un environnement hospitalier et attractif

La propretĂ© (et son opposĂ© la saletĂ©) est un argument qui revient trĂšs souvent dans les rĂ©ponses Ă  l’enquĂȘte. Comme le montrent ces verbatims, ils rĂ©vĂšlent aussi le souci pour les citoyens consultĂ©s, de respecter l’environnement, ses richesses naturelles.

  • Bsr ! L’amoncellement des dĂ©chets ! La saletĂ© !
  • “Plage sale, Des bouteilles de vin cassĂ© partout dans la plage. J’avais peur pour mes enfants”
  • “La destruction des palmiers pour le legmi ou pour le simple fait de les brĂ»ler.”
  • “MalgrĂ© les efforts de certaines associations pour sensibiliser aux dangers du plastique, l’utilisation du plastique, notamment dans la pĂȘche en mer, et la dispense des mĂ©thodes de pĂȘche traditionnelles, reprĂ©sente toujours une menace majeure pour la pĂȘche et la biodiversitĂ© Ă  Kerkennah.”

Kerkennah, un territoire d’agriculture biologique ?

Notre consultation en ligne fait ressortir une proposition trĂšs enthousiasmante issue d’un constat liĂ© Ă  la trop faible diversification des activitĂ©s de l’archipel.

  • “Kerkennah manque de diversification Ă©conomique et se limite dans une large mesure Ă  la pĂȘche maritime, mĂȘme si c’est le terrain pour envoyer de nouveaux projets dans d’autres domaines. Par exemple, Kerkennah manque de toutes les denrĂ©es alimentaires, lĂ©gumes et fruits, et est acheminĂ©e de Sfax Ă  des prix raisonnables.”
  • “Kerkennah n’a pas de vastes terres agricoles qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour planter, par exemple, des pommes de terre, des poivrons et des tomates, Ă  travers de petites des projets. D’autant plus qu’il s’agit du domaine de la commercialisation tout au long de l’annĂ©e pour ce que vous savez Kerkennah Ă  partir d’un dĂ©veloppement dĂ©mographique existant. Aussi, par exemple, du matĂ©riel de nettoyage et d’autres petits projets qui peuvent ĂȘtre envoyĂ©s Ă  Kerkennah”
  • “Ces projets peuvent ĂȘtre soutenus par les institutions et administrations opĂ©rant Ă  Kerkennah par une discrimination positive dans les marchĂ©s publics.”
  • “Cela peut aussi ĂȘtre appelĂ© un nom distinctif pour Kerkennah, par exemple, des aliments biologiques qui peuvent ĂȘtre commercialisĂ©s mĂȘme en dehors de Kerkennah.”

 

Une nécessaire coordination des forces associatives trop éclatées pour des effets durables

Nous avons eu l’occasion dans plusieurs articles de montrer la dynamique associative kerkennienne. Les actions sont nombreuses, culturelles, scientifiques ou sportives. Cette Ă©tude, apporte des rĂ©ponses intĂ©ressantes sur la coordination territoriale de ces acteurs essentiels pour le dĂ©veloppement durable sur l’archipel. Le flux sortant des jeunes est aussi un Ă©lĂ©ment Ă  souligner. Il permet de faire ressortir aussi des leviers d’action en matiĂšre de formation. Ces leviers sont susceptibles d’impacter le capital naturel de l’archipel et bien sur le capital social.

Des associations pour unir leurs forces d’impact

  • “Le grand nombre d’associations : environ 200 associations, mais les militants sur le terrain se comptent sur les doigts, bien qu’ils partagent de nombreux objectifs. Mais ils manquent de coordination entre eux.”
  • Le gros problĂšme Ă  Kerkennah est qu’Ă  ce jour, il n’y a pas eu d’organisation d’un forum rassemblant tout le monde pour dĂ©terminer les prioritĂ©s et les besoins de Kerkennah et formuler un document de travail commun.”
  • “La rĂ©alitĂ© dans laquelle nous vivons Ă  Kerkennah est que la plupart des Ă©tudiants partent Ă©tudier aprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en dehors de Kerkennah pour poursuivre leurs Ă©tudes.”

Un centre de formation technologique pour un capital naturel sensible et un capital social made in Kerkennah

Parmi les Ă©lĂ©ments pour faire de Kerkennah un territoire oĂč l’on reste, la formation supĂ©rieure a Ă©tĂ© une proposition issue de l’enquĂȘte. Comment retenir les jeunes kerkenniens ? Les propositions peuvent alerter sur la prĂ©servation du capital naturel de kerkennah. Mais elles ouvrent aussi des perspectives prometteuses pour le capital social. Une façon de former des jeunes kerkenniens Ă  leur propre environnement, apprendre Ă  le prĂ©server “made in Kerkennah”. On peut entrevoir la capacitĂ© des jeunes Ă  contribuer au capital environnement (naturel) de l’archipel.

  • “En franchisant de nombreuses compagnies pĂ©troliĂšres installĂ©es Ă  Kerkennah, elles paient des sommes colossales pour former leurs ouvriers et pour recruter des ouvriers spĂ©cialisĂ©s”
  • “La rĂ©alitĂ© est aussi que la pĂȘche maritime reprĂ©sente l’Ă©lĂ©ment Ă©conomique le plus important dans les activitĂ©s Ă©conomiques de Kerkennah”
  • “A mon avis, un institut supĂ©rieur d’Ă©tudes technologiques ISET, spĂ©cialisĂ© dans les activitĂ©s pĂ©troliĂšres et marines pourrait ĂȘtre une solution. Il fournirait une main-d’Ɠuvre compĂ©tente et rĂ©duit le taux de chĂŽmage. Cela entraine aussi une diversification des activitĂ©s Ă©conomiques Ă  Kerkennah.”
  • “La crĂ©ation de l’institut supĂ©rieur d’Ă©tudes technologiques crĂ©e un mouvement Ă©conomique Ă  Kerkennah, qui va recevoir un certain nombre d’Ă©tudiants, et dans ce cas il y a des maisons Ă  louer, magasins d’alimentation, et d’autres activitĂ©s”
  • “Il est Ă©galement possible d’envoyer en centre de formation professionnelle, ceux qui ont abandonnĂ© l’enseignement secondaire.”
  • “L’absence de zone industrielle Ă  Kerkennah incite les jeunes Ă  lancer des projets. D’autant plus que Kerkennah bĂ©nĂ©ficie de nombreux privilĂšges et exonĂ©rations fiscales pour les porteurs de projets. Mais l’absence de zone industrielle freine sa rĂ©surrection dĂšs le dĂ©part.”

 

Rappel : ces rĂ©sultats qualitatifs sont issus d’une mini enquĂȘte que nous avons lancĂ©e via les rĂ©seaux sociaux et messageries instantanĂ©es. La question que nous posions Ă©tait la suivante : Que faudrait il changer selon vous Ă  Kerkennah pour ne plus la quitter ?“. Cette consultation citoyenne en ligne a permis de constituer un petit Ă©chantillon alĂ©atoire de19 rĂ©pondants. Ils sont Kerkenniens rĂ©sidents en Tunisie ou Ă  Kerkennah, et marginalement, Kerkenniens expatriĂ©s.
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A propos de l'auteur...

Mehdi Kachouri

Fondateur du site, Kerkenniens dans l’ñme et passionnĂ© des iles de Kerkennah. Sans trop de chichi ni de paillettes, j’ai ouvert cet espace car depuis son origine, je souhaite pointer les beautĂ©s mais aussi les dĂ©sastres de Kerkennah. Je vous invite Ă  me suivre dans mes Ă©changes si vous le souhaitez.

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