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La Cigale et Kerkennah : Une ode à la mythologie méditerranéenne

Imaginez le doux crĂ©puscule sur l’Ăźle de Kerkennah. L’Ă©tĂ© persiste avec une chaleur paisible. C’est Ă  ce moment prĂ©cis qu’une cigale, cet ĂȘtre mythique, se pose dĂ©licatement au creux de votre main pour savourer le rĂ©pit des Ăźles de Kerkennah. Dans cet article, nous plongerons dans la symbolique et la mythologie de la cigale Ă  Kerkennah.

La Cigale, créature des Dieux

Dans la mythologie mĂ©diterranĂ©enne, la cigale est souvent considĂ©rĂ©e comme un cadeau des dieux, apportant la chaleur et la musique Ă  la terre. À Kerkennah, on pourrait la vĂ©nĂ©rer, comme une messagĂšre des cieux, annonçant la bĂ©nĂ©diction du soleil et le rythme apaisant de la vie insulaire. Comme toujours dans la symbolique, les sens sont multiples. On y voit ce que l’on veut bien. DĂ©couvrons les diffĂ©rents symboles qu’on attribue Ă  cette chanteuse estivale qui laisse dans nos cƓurs d’enfants, les plus beaux souvenirs de nos jeunes annĂ©es.

La cigale, symbole de persévérance pour Kerkennah

La cigale est connue pour sa persĂ©vĂ©rance Ă  chanter sous le soleil torride. On pourrait dire qu’elle symbolise la dĂ©termination des habitants de Kerkennah. Elle rappelle que mĂȘme dans les moments les plus chauds de la vie, la beautĂ© et la crĂ©ativitĂ© peuvent fleurir. Lors des incendies, Garouste (2021) nous apprend qu’elle continue de chanter.

La cigale est une muse constante dans l’art et la culture. Dans le bassin mĂ©diterranĂ©en on la reproduit, on la peint. Mais surtout on aime l’Ă©couter. Des peintures aux poĂšmes, elle incarne la lumiĂšre autant que l’obscuritĂ©. Silencieuse la nuit, elle illumine le jour de ses stridulations. Elle embaume l’Ăąme de l’archipel car invisible, elle nous rappelle l’harmonie entre l’homme et la nature.

La cigale et la nature

La cigale, au sein de l’Ă©cosystĂšme de Kerkennah, est la gardienne de l’Ă©quilibre naturel. Elle se niche parmi les oliviers et les figuiers de barbarie, ajoutant une touche de magie Ă  la nature de l’Ăźle. Mais bien que Jean de La Fontaine lui ait attribuĂ© l’oisivetĂ© et l’imprĂ©voyance dans le poĂšme de la “cigale et la fourmi“, bien connu des enfants, en rĂ©alitĂ© la cigale Ɠuvre pour la nature bien plus que ce que le poĂšte veut bien lui reconnaitre.

En effet, au delĂ  de son chant, la cigale est avant tout une ouvriĂšre de la terre. A l’Ă©tat de larve, pendant plusieurs annĂ©es parfois, elle crĂ©e des galeries souterraines. Son ouvrage invisible Ă  nos yeux est pourtant essentiel. Elle aĂšre la terre pour permettre la germination et la pousse des vĂ©gĂ©taux. Qui osera encore dire que “la cigale ayant chantĂ© tout l’Ă©tĂ© se trouva fort dĂ©pourvue quand l’hiver fut venue ?” Sa paresse serait son lourd tribut ? Cela serait ignorer son travail des annĂ©es durant auparavant qui permet Ă  la fourmi de rĂ©colter les fruits d’une terre labourĂ©e par la cigale avant qu’elle reçoive de l’univers, ses ailes et son chant !

Ainsi, la belle nous enseigne une leçon importante que les Kerkenniens connaissent bien. Voilà ce que la musicienne nous inspire :

Travaille la terre, mĂȘme la plus dure, et tu verras, le fruit de ton labeur, tu rĂ©colteras.

Alors tu chanteras et le monde t’Ă©coutera,

Au plus belles lueurs de l’Ă©tĂ©, sous le palmier !

La cigale à Kerkennah, gardienne de la durabilité

La cigale est ainsi associĂ©e Ă  la persĂ©vĂ©rance et Ă  la rĂ©silience. Son existence paisible sous le soleil brĂ»lant de Kerkennah rappelle aux habitants de l’Ăźle l’importance de travailler dur, mĂȘme lorsque les conditions sont difficiles. La cigale incarne aussi la capacitĂ© Ă  trouver la beautĂ© dans la simplicitĂ© et la discrĂ©tion, une leçon prĂ©cieuse pour tous ceux qui visitent cette Ăźle paisible. La prĂ©servation de l’habitat de et par la cigale est une quĂȘte pour la durabilitĂ© de Kerkennah.

Son rĂŽle est crucial dans le maintien de l’Ă©quilibre Ă©cologique. Avec son habitat naturel parmi les oliviers et les figuiers de barbarie, la belle enchanteresse est un rappel constant de la beautĂ© de la nature Ă  Kerkennah. Elle est un maillon essentiel de l’Ă©cosystĂšme mĂ©diterranĂ©en de l’Ăźle, contribuant Ă  l’Ă©quilibre de la faune et de la flore locales.

Le savez-vous ? Garouste (2021) souligne la puissance du chant des cigales qu’il considĂšre comme “l’élite de la bioacoustique, de la haute technologie biologique” ! Ainsi Ă©crit-il : “Lorsque des cigales chantent en cƓur, cela peut vite devenir assourdissant, et pourtant les cigales du sud de la France ne sont pas les plus bruyantes“. Les cigales tropicales peuvent Ă©mettre des sons Ă  plus de 130 dĂ©cibels. Leur instrument est abdominal. Comme des cymbales, la cigale les fait vibrer jusqu’Ă  1000 fois par seconde nous dit l’auteur. “C’est la “cymbalisation“.
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Source inspirante
Garouste R. (2021), “Pourquoi malgrĂ© les flammes si proches, les cigales contuent Ă  chanter ?, MusĂ©e d’histoire naturel

A propos de l'auteur...

Mehdi Kachouri

Fondateur du site, Kerkenniens dans l’ñme et passionnĂ© des iles de Kerkennah. Sans trop de chichi ni de paillettes, j’ai ouvert cet espace car depuis son origine, je souhaite pointer les beautĂ©s mais aussi les dĂ©sastres de Kerkennah. Je vous invite Ă  me suivre dans mes Ă©changes si vous le souhaitez.

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