Les fouilles récentes à Borj El Hissar ont mis en évidence la superposition de différentes civilisations phénicienne (1200 – 600 ans avant J.-C.), puis carthaginoise (500 – 200 ans avant J.-C.), romaine (200 avant J.-C. – 500 ans après J.-C.), musulmane (622 après J.-C.), espagnole 1212 après J.-C.) et ottomane (1451 – 1923 après J.-C.).
Au fil des siècles Kerkennah
Depuis l’époque phénicienne il y a plus de 3200 ans, Kerkennah se joue de nous, s’appelant tantôt Cyrannis, Cyraunis, Kyranis (Kyrannis, Kyraunis ou Kiraunis), Cercina (Cercinna, Circina, Cercinitis, Cercine, Carcani, Cercani, Carkina) mais encore Kyrkinis, Kerkinis, Kerkinnis, Kerkinitis, Kerkinna, Kerkina, Kerkeni, Kerkenna, Kerkenah, Karkenna, Karguena, Querquens, Querquès, Querquenès, Querkyness, Querquéni, Chercheni, Cercare, Carcare, Kerkna, Karkna ou Qerqna et portant aussi le joli nom de Qerqeneh d’après le “Père de l’Histoire”, Hérodote (Mariam Brûlon 2008, p. 49).
En deux actes nous allons vous raconter les Iles Cercinna, Karka dans les dialectes araméens (Pellerin, 1949), pour nommer l’enceinte d’une ville et son extension, l’archipel ayant alors reçu le nom générique de la forteresse dont elle fut pourvue à l’époque phénicienne dans la petite Syrte (golfe de Gabès).
Acte 1 Kerkennah, à l’époque phénicienne, la belle enchanteresse
Il était une fois en des temps très anciens, en terre d’Ithaque, une jeune et belle princesse du nom de Cercinna mais de santé fragile. Son père le Roi dépourvu après avoir consulté en vain tous les médecins du Royaume promit d’offrir fortune à celui qui guérirait sa fille. Un vieil homme suggéra au Roi bien triste d’envoyer sa fille vers l’Ouest, pour une île mystérieuse enchanteresse seule à même de pouvoir guérir sa fille bien aimée. Cercinna fût alors envoyée sur la mer de l’Ouest, n’ayant d’autres choix que de partir pour une contrée plus clémente et pleine de promesses selon le vieil homme.
“Elle aborda un jour l’île merveilleuse et fût séduite par le charme mystérieux de l’île, la douceur de l’air et la pureté de la lumière qui lui rendirent le bonheur de vivre. Après ce séjour bienfaisant, elle décida de repartir vers sa terre natale. Mais bien vite elle ressentit la nostalgie de cette contrée lointaine où elle avait été heureuse et vers laquelle elle repartit pour toujours (Mariam Brûlon 2008, p. 48)”
Un jour de grand vent, elle porta secours à un marin en détresse alors qu’elle se promenait le long du rivage. La capitaine du navire le Prince YANEG vint la remercier le lendemain. L’hospitalité de la Princesse, sa beauté et le charme de l’Ile le conquirent. “Aujourd’hui encore, l’île garde le souvenir de la belle Princesse qui lui a donné son nom et un village de l’archipel porte celui de ses descendants, OULED YANEG, “les enfants de YANEG” (Ouled Yaneg village des îles de Kerkennah)
Dans un prochain Acte retrouvez Kerkennah à l’époque carthaginoise jusqu’à nous…
Amel sallem
Je veux bien savoir est que el Marsa il ya des habitants ou non