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Depuis de longues années nous avons la chance de vivre ce bonheur absolu de venir déjeuner ou juste passer pour admirer la jetée qui borde les hôtels de Kerkennah… Juste est le plaisir simple ! Celui d’un moment de visite, de découverte et de partage. Suivez-moi ! Nous allons à Cercina !

 Etape incontournable pour tout visiteur de l’archipel, les restaurants kerkenniens

Le chemin incontournable est la zone touristique que nous avons le plaisir de faire découvrir aux visiteurs intéressés par notre paradis… Montrer les paradoxes de la vie kerkennienne entre nature sauvage quasiment vierge de toute présence et les hôtels qui dévoilent en quelque sorte la modernité « soft » de notre archipel… Et pour cela nous avons l’habitude de les faire déjeuner au restaurant le Cercina… Restaurant de l’hôtel du même nom… De ce nom bien connu de Kerkennah à l’époque des temps lointains de la Rome antique (voir notre article L’archipel de Kerkennah au fil du temps).

Voici le set de table et en même temps la carte proposée par le chef du restaurant Le Cercina… Faite sur la base des produits de la mer kerkennienne cette carte fraiche et savoureuse est avant tout un plaisir de partager de bons moments de convivialité avec vous. Trois générations s’occupent de cet hôtel restaurant Le Cercina dans une baie paisible, qui fut un temps un port reliant le continent (Sidi Mansour au nord de Sfax) à l’archipel. Avec le développement du port de Sidi Youssef sur l’ile de Gharbi (Melita) plus proche du port continental de Sfax, cette baie est devenue ensuite l’une des principales côtes touristiques de l’ile de Chergui, accueillant plusieurs espaces hôteliers.

Hôtel restaurant Cercina Kerkennah CHR Sets de table Kerkennah

Hôtel restaurant Cercina Kerkennah (CHR) Sets de table (2000)

« Sur commande notre maison vous fera déguster les meilleures spécialités Kerkenniennes ». Ce support de communication (date des années 2000) me fait replonger à l’époque où le calme et la dureté de la vie étaient une réalité qui s’imposait à tous… Nous n’avions que peu de choses à faire et les seuls occupations étaient le partage de moments avec les personnes du même village … Dans le respect, la bonhommie et la sérénité de la vie insulaire.

 Vivre en harmonie, le vivre ensemble made in Kerkennah

« Fabriquer sa felouque, un rêve d’enfant » était une occupation régulière des longues nuits d’hiver… Pour challenger chacun, comparer son travail … Le jeu consistait à mettre nos constructions miniatures à l’eau et à comparer leur flottaison avec les autres garçons du village… la joie était à celui qui n’avait pas la plus longue mais la plus rapide des floukas ;-). Il fallait savoir jouer du vent, l’énergie précieuse pour tout navigateur digne de parcourir les eaux peu profondes de l’archipel. La voile latine de nos vaisseaux d’enfant était donc le point clé de la performance ! Elle était aussi l’une des beautés sur l’horizon, comme un bijou déposé sur le cœur de la mer. Des images d’enfance qui aujourd’hui encore restent intactes.

La pêche était au cœur de notre vie et nous étions de temps en temps sollicités pour aller au maghaza (magasin) du 7ouma (quartier) pour acheter les bricoles qui nous manquaient et surtout prendre le pain pour le repas…

Nous attendions que la marée remonte pour que nous puissions faire une promenade en mer et profiter de la remontée des eaux car les plongeons étaient de mise… l’univers sous-marin de Kerkennah est un paradis silencieux. Bien évidement il fallait que mon grand père ou les amis pêcheurs reviennent de leurs tours des pêcheries fixes et qu’ils nous laissent sous la responsabilité d’un oncle ou d’un cousin plus âgé, pour partir faire un tour de barque (flouka). Il fallait impérativement laisser la flouka là où on l’avait empruntée pour que le lendemain nos parents puissent récupérer la pêche du jour…

C’était un temps où la solidarité était spontanée, partie intégrante de la vie insulaire dont la rudesse amenait naturellement à unir nos forces au point de l’être à chaque instant, dans les moments de joie tout autant que dans les moments difficiles. La beauté et la richesse naturelles étaient appréciées. Nos parents et grands parents nous apprenaient à les recevoir comme des cadeaux de l’archipel qu’il était bon de respecter et de préserver. J’aime cette Kerkennah.

Ligne d’horizon

Dansez voiles latines

Nous levons l’ancre

A propos de l'auteur...

Mehdi Kachouri

Fondateur du site, Kerkenniens dans l’âme et passionné des iles de Kerkennah. Sans trop de chichi ni de paillettes, j’ai ouvert cet espace car depuis son origine, je souhaite pointer les beautés mais aussi les désastres de Kerkennah. Je vous invite à me suivre dans mes échanges si vous le souhaitez.

Comments

  1. Samira    

    Le port de Sidi Fredj , reliait l île au continent par le port de Sfax ville celui qu on continue d appeler * chott li9re9na * et n à jamais été à * Sidi Mansour * . Prière de corriger cher Mehdi , merci .

    1. Mehdi Kachouri    

      Samira merci pour cette précision. Néanmoins l’information dans l’article provient de la source ci-après (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidi_Youssef_(Kerkennah)) évoquant un port au nord de SFAX près du CAP Sidi Mansour. Les pratiques évoluent au gré des générations et il est vrai que la question des liaisons maritimes de Kerkennah avec le continent est un enjeu qui a conduit à des changements au cours du temps. Merci en tout cas pour cette attention sur les éléments de notre Histoire.

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