Le projet qui vous sera présenté rentre dans le cadre de la vulgarisation des richesses de l’archipel de Kerkennah sur le plan historique, archéologique, paysager…ect.
Un projet qui pourrait éventuellement publier les spécificités de l’île en matière du savoir faire local, artisanal, les techniques de pêche et animer le tourisme local, le culturel mais aussi le balnéaire.
Le projet étant intitulé « Kyranis : un retour vers la mer », est un projet de fin d’étude d’architecture sous la direction de Monsieur Chokri Maklouf.
Kyranis : un retour vers la mer
Objectifs du projet :
1 – Publier et exposer les connaissances qui touchent la mer (notamment celles qui sont spécifiques à l’archipel de Kerkennah afin de diffuser la culture et le savoir faire local).
2 – Préserver les richesses marines en exploitant de nouvelles méthodes qui peuvent garantir à la fois un revenu durable et alléger l’exploitation pour les pêcheurs : l’aquaculture présentera la solution adéquate.
Organiser des promenades pour découvrir les vestiges archéologiques immergés.
3 – Créer une base de travail approprié aux chercheurs et aux scientifiques en leur offrant les espaces adéquats, les locaux et les équipements nécessaires. Ainsi, ce projet en plus de sa vocation culturelle et scientifique doit constituer un pôle d’attraction touristique, afin de sensibiliser le public de l’importance de l’étendu bleu. « Faire aimer la mer » au public venu à ce projet pour se distraire c’est déjà lui faire un pas vers une meilleure compréhension du monde marin.
4 – Amener le public à agir différemment est un objectif très délicat à atteindre pour que les générations futures puissent continuer à vivre demain tout en exploitant les multiples richesses de cette mer.
Comme la mer, pôle d’attraction, ce centre dédié à la mer se veut alors un pôle d’attraction culturel et touristique.
Le parti architectural du projet :
Aviser au bâtiment une image qui pourrait renseigner sur sa fonction, tout en lui donnant une dimension à l’échelle de la ville et du site pour s’y intégrer. Ceci afin de recréer une forte attraction entre la mer et l’archipel. Ainsi, du site surélevé par rapport à un paysage plat que constitue la colline, s’érige la nasse pour donner du caractère au paysage tout en se trouvant à l’égard du fort. Ainsi, Pour enrichir plastiquement le produit architectural, je me suis référé à un vocabulaire propre à l’île en matière de pêche : la nasse, la charfia, le loud.
Le vocabulaire architectural employé traduit sans doute les éléments spécifiques soit aux techniques de pêche (drina : la nasse), soit aux embarcations utilisées …Il traduit en quelques sortes un environnement rattaché à la mer entre thématique et tradition séculaire, cela émane d’un ensemble de spécificités que présente l’archipel : la charfia, la nasse, les embarcations (canoutta, felouque, loud…)
Créer une forte interaction avec le site physique c’est-à-dire profiter de la morphologie du site, profiter de la falaise existante pour creuser, et avoir un jeu de niveau. Ainsi, en présence d’un site archéologique, d’une falaise assez importante, d’où le choix d’une implantation troglodytique afin de minimiser l’occupation en surface et profiter à la fois de la pente du terrain. Cette partie engloutie du projet sera à l’image de la cité archéologique engloutie d’où le rappel de l’existence d’une civilisation engloutie (d’après la mythologie). Le projet est partiellement englouti à travers lequel un parcours est à identifier : on descend, on s’approche, et finalement on aboutit à la mer. Le projet évolue autour de la nasse, il l’encadre, la met en valeur, elle devient le centre du projet : un élément signalétique qui avise au projet une image pouvant renseigner sur sa fonction maritime à travers un voyage et un retour aux origines.
Sur le plan formel :
La disposition de la nasse est telle que posée dans la mer par le pêcheur.
Ainsi, la pénétration du visiteur dans le projet sera à l’image de la pénétration du poisson dans la nasse. En effet, cette position de la nasse permet de donner plus d’ampleur à la nasse par rapport à l’ensemble des espaces du projet. Elle constituera un véritable puit de lumière, d’aération et d’éclairage.
Ainsi, du site surélevé par rapport à un paysage plat que constitue la colline, s’érige la nasse pour donner du caractère au paysage, le centre fait surgir la nasse qui se trouve à l’égard du fort de Borj El Hssar. Le projet évolue autour de la nasse, il l’encadre, la met en valeur, elle devient le centre du projet : un élément signalétique, un élément d’appel qui avise au projet une image et une identité maritime pouvant nous renseigner sur sa fonction.
La forme du projet rejoint la mer. En fait, on ne sent pas de rupture par rapport à la falaise. Les liaisons sont assurées par l’intermédiaire d’une rampe qui prend naissance dès le R-2 pour aboutir en contact direct avec la mer.
Un traitement des textures des parois permet d’assurer la continuité de la falaise.
Sur le plan fonctionnel :
Dans un musée, les circuits sont multiples (des considérations d’ordre muséologique, d’autres d’ordre technique). Il est important pour le visiteur que le circuit de visite soit assez clair et cohérent. Ceci par le biais d’organisation pertinente et poussée des espaces d’expositions.
La nasse, -élément structurant mon projet- sera l’élément organisateur du circuit de visite. C’est à partir d’elle qu’on peut accéder aux différents espaces.
Le programme fonctionnel :
Grâce à l’analyse des musées océanographiques, j’ai essayé de faire une programmation adéquate qui prend en considération les potentialités de mon site tout en associant un ensemble d’activités susceptibles d’assurer un bon fonctionnement à mon projet.
Veuillez consulter directement le programme fonctionnel en cliquant sur le lien suivant :
Kyranis- un retour vers la mer – Le programme fonctionnel
Conclusion :
Hazar SOUISSI Ben HAMED
Architecte E.N.A.U
Assistante en Architecture
Doctorante en Science du patrimoine