Kerkenniens.
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Le « GRECH », un art martial Kerkennien exporté en Europe depuis la nuit des temps

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Le « GRECH », un art martial Kerkennien exporté en Europe depuis la nuit des temps[alert type="success"]C’est en discutant avec mon frère à propos des arts martiaux japonais, que ce dernier m’informa qu’il existait un art martial kerkennien , vieux de plusieurs siècles, voir même depuis l'époque antique et qui se pratique aujourd'hui en Europe et dans le monde entier.[/alert]

 

[font_awesome icon="fa-circle"] Art martial Kerkennien


J'en eu par la suite la confirmation en consultant le lien de référence sur Wikipedia "http://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_martiaux_tunisiens" selon lequel Hannibal et même Hamilcar Barca auraient appris cet art et en seraient même devenus des spécialistes. J'en appris davantage en demandant plus d’informations à ce sujet,  à mon père, ayant  vécu son enfance à Kerkennah et ayant  toujours eu depuis son plus jeune âge,  un engouement particulier pour les sports de lutte et plus particulièrement pour les arts martiaux.

Pugilistes aux prises, Thuburbo Majus, fin IIIe s. ap. JC, Musée du Bardo (Tunis) wikipedia Kerkenniens


 Voici son témoignage :

« Je viens de lire avec intérêt un article sur l’origine des arts martiaux tunisiens et il semblerait selon cet article que ces sports de combat sont nés aux iles Kerkennah.

[font_awesome icon="fa-circle"] Le Grech


A ce propos, je peux affirmer que de  mon temps  on pratiquait jusqu’à l’adolescence, une sorte de lutte appelé « Grech », qui pourrait s’apparenter au Judo. Cela se passait surtout entre enfants et adolescents du quartier à peu près du même âge, ou entre enfants de plusieurs quartiers du même village, ou provenant de villages différents.

Il importe de souligner à ce propos que les luttes devaient toujours se dérouler dans une ambiance amicale et ne devaient en aucun cas dégénérer en bagarres. Cela se passait quelques fois du temps du protectorat entre élèves appartenant à deux écoles différentes à l’initiative et sous l’arbitrage des instituteurs français concernés dont chacun encourageait les membres de son équipe.

[font_awesome icon="fa-circle"] Techniques de lutte


Quant aux techniques de lutte, elles étaient pour l’essentiel  transmises par les ainés,  soit, improvisées sur le moment. L’essentiel était de mettre à terre son adversaire et l’immobiliser au sol.

Technique de la lutte pratiquée par deux kerkenniens photo Leila Ayoub

Par ailleurs, cette lutte du même nom se pratiquait aussi, accompagnée du tambourin kerkennien, entre adultes lors des mariages et notamment lors de la cérémonie appelée «  koffa » du même nom que le panier contenant les cadeaux offerts  par le prétendant à la future mariée.

[font_awesome icon="fa-circle"] La zgara


Toutefois, quoique portant le même nom que celui adopté par les adolescents, cette forme de lutte, connue également aussi sous le nom « zgara » se déroulait autrement.

Il s’agit en effet pour l’un des protagonistes à tour de rôle de soulever son adversaire sur son épaule pendant que ce dernier utilisait toutes les ficelles pour résister au décollement du sol.

Bien entendu et comme cela se passait dans la même ambiance amicale que celle indiquée plus haut, celui des adversaires dont le concurrent n’arrivait pas après plusieurs tentatives à le faire décoller du sol, se laisse en définitive soulever pour sauver les apparences et éviter ainsi d’indisposer son vis-à-vis, car il na faut pas oublier que cela se passait devant toute l’assistance : hommes, femmes et enfants. »
Leila Ayoub

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