L’unique saline “Les Diamants De La Mer” à El Abbassia (Kerkennah)

Le sel : d’une légende à l’autre

Une légende en Chine mais aussi en Europe du Nord, raconte que le sel de l’eau de mer viendrait d’un moulin magique qui avait le pouvoir de meuler du sel. Convoitée, cette extraordinaire machine aurait sombré dans les abysses marines car seul un magicien avait le pouvoir de l’arrêter.

L’origine légendaire du sel en Chine

Un jeune frère cadet, dépourvu de richesse et abandonné par son frère ainé trouva une meule. La rapportant à son épouse, celle-ci fût déçue de cette trouvaille car ils n’avaient malheureusement rien à moudre. Le jeune mari désespéré donna un coup de pied dans la meule qui soudain se mit à faire du sel. Cet or blanc permit au couple d’échanger le sel contre d’autres denrées, les préservant ainsi d’une vie de misère. Le frère cadet informé de l’affaire, très avare se mit à convoité l’objet magique et le déroba à son frère pour le ramener chez lui. Le moulin ne s’arrêtant pas de produire du sel, il aurait englouti sa maison puis aurait dévalé une colline jusqu’à rejoindre la mer. Plongeant alors dans ses profondeurs, le moulin magique n’a cessé dès lors, de meuler du sel au fonds des mers.

L’origine légendaire du sel en Europe du Nord

Une légende similaire dans le nord de l’Europe raconte que c’est un marchand capitaine, né à Terre neuve, qui aurait volé une machine capable de tout transformer en poussière. Lors de l’une de ses escales forcées par les fortes neiges en mer de Norvège, ce capitaine, Pat Livingstone aurait amarré sur une île enneigée et aurait découvert le très redouté magicien Ulrik qui possédait une machine capable de transformer un rocher en fine poussière, comme du sable.

Ayant dans ses cales de gros blocs de sel, le capitaine vit l’aubaine. Il déroba avec ses meilleurs marins, cette machine magique pour broyer sa marchandise en une poudre blanche qu’il vendrait ensuite sur les marchés du monde entier. Là encore, la machine ne cessa de produire du sel. Les cales du navire furent remplies, le sel ensevelit alors le bateau qui sombra à son tour au fond des mers. Depuis, les eaux de toute la planète bleue sont devenues salées, la machine continuant sans cesse de fonctionner.

D’autres légendes, bretonnes celles-ci, chuchotent que les volcans crachaient du sel et que les mers recouvraient des montagnes salées. Mais que ce soit par les tempêtes de neige, les volcans ou les navires de sel engloutis, cette substance est essentielle à la vie.

Le sel, une œuvre naturelle et précieuse à Kerkennah

Au delà des légendes, le sel produit par les éléments naturels et récoltés par l’Homme a des vertus multiples. A Kerkennah, l’eau de mer est particulièrement salée du fait des hauts fonds et des sebkhas, ces terres salées typiques des zones semi‑arides et qui composent 45 % des terres de l’archipel (Etienne, 2014).

Poignée de sel et felouque (flouka) La saline “Les Diamants De La Mer” à El Abbassia (Kerkennah)

La salinité élevée permet une récolte précieuse du sel de mer. C’est peut-être pour cette raison que l’unique saline de Kerkennah est joliment nommée “Diamants de la mer”. Plusieurs salines existent en Tunisie. Mais celle de Kerkennah bénéficie d’un soutien européen car la richesse du site naturel requière une production artisanale respectueuse de cet environnement fragile et inestimable. Cet atout est d’autant plus précieux face à une concurrence mondiale agressive avec des méthodes industrielles destructrices des sites de récolte.

Nous vous proposons de découvrir ce site naturel de la saline de Kerkennah avec un détour sur les méthodes de production et les vertus du sel dans une page dédiée aux “Diamants de la mer” à El Abassia.

Les Diamants De La Mer : Saline de Kerkennah