Kerkenniens.
L'Anthologie de l'Archipel
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Impressions de voyage : Premier départ vers Kerkennah

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[alert type="success"]Vous allez découvrir, je l’espère, plusieurs chroniques d’Asma Ghariani sur son impression des îles de Kerkennah. Prenez place et lisez son premier volet sur son arrivée aux îles de Kerkennah, elle nous fait un rapport d’étonnement sur notre façon de voir les choses… Je vous invite à lire la suite…[/alert]

Cinq ans depuis ma première rencontre avec Kerkennah et toujours la même envie d’y retourner. Découverte d’une mer, d’une terre et de gens qui m’ont marquée. J’y allais en escapade entre copines. Notre amie kerkennienne, passionnée par la terre de ses ancêtres, nous invitait chez elle à Ouled Yaneg.

[font_awesome icon="fa-car"] Le grand départ pour Kerkennah


Départ de Tunis. Deux cent cinquante kilomètres plus au sud, nous arrivons à Sfax, la ville en toile d’araignée. Direction le port. Nous faisons la traversée en piétons. Une grande foule, des voitures, des camionnettes, tous attendaient le Loud comme nous. Le brouhaha du port m’angoissait. Je me sentais étrangère à ce monde et ses codes, à ce fort accent chantant que j’entendais. Il m’a fallu comprendre que le Loud c'est le bac. Un mot inconnu. Je ne connaissais que le « Battah ». Je ne comprenais pas pourquoi on ne l’appellerait pas ainsi comme partout ailleurs en Tunisie. Mon amie m’explique que le Loud est le bateau traditionnel de Kerkennah. Je comprenais mieux, un emblème.

[font_awesome icon="fa-users"] Embarcation sur le Ferrie, bac ou loud ?


Le Loud arrive, la tension monte. Nous embarquons. Nous prenons place sur des bancs avec vue à 180 degrés sur la mer. La foule s’occupe comme elle peut, on mange, on dort, on parle, on tourne en rond. Le bateau avance. Une brise rafraichissante me fait oublier la chaleur collante de Tunis et le vacarme du port. La lumière s’adoucit, c’est la fin d’après-midi.

[font_awesome icon="fa-globe"] Une traversée avec le loud de Kerkennah


Le trajet dure une heure. Kerkennah n’est pas si proche. J’attends l’arrivée les yeux rivés sur l’horizon. Un bout de terre apparaît, des palmiers épars. De grandes lignes droites se dressent en mer. Paysage insolite. Ce sont des « charfias », les pêcheries fixes. On arrive au port de Sidi Youssef. Toujours cette foule pressée, le bruit du métal qui s'entre-choque, les agents du port qui crient. Les voitures klaxonnent, les piétons sont impatients. Il faut partir au plus vite, « vider » le bac pour qu’il soit pris d’assaut de nouveau. Un vrai manège. Le quai n’est pas bien grand, le vacarme s’atténue. On prend le bus pour aller à Ouled Yaneg. Kerkennah, enfin !

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